lundi 8 décembre 2008

A propos du chauffage des terrasses

Récemment, une proposition de loi visant à interdire le chauffage des terrasses de cafés a ouvert un débat. Celui-ci nous concerne d'autant plus, habitants du 4ème, que notre quartier est richement doté en terrasses, et que l'un des auteurs de la proposition est Martine Billard, députée (Verts) de la 1ère circonscription de Paris.

Dans notre arrondissement, un voeu recommandant l'étude du "taux des émissions de gaz à effet de serre des équipements de terrasse" a été soumis au Conseil d'Arrondissement du 18 novembre dernier par Mme Faugeron (Verts), adjointe à la maire. Nos trois représentants, Vincent Roger, Jean-Michel Sokol et Elisabeth Castel ont voté ce voeu, illustrant l'engagement de l'UMP et du Nouveau Centre du 4ème en faveur de l'écologie.

Cependant, si faire une étude d'impact est indispensable, interdire n'est pas à envisager dans les prochaines années, et ce pour deux raisons :

1) les patrons de cafés et restaurants viennent de subir l'interdiction de fumer dans les lieux publics qui a conduit à une baisse sensible de la fréquentation de leurs établissements. Or, cette interdiction ne s'appliquant pas aux terrasses, celles-ci demeurent un attrait pour une part importante de leur clientèle ;

2) quand bien même nous serions prêts à imposer une telle restriction au nom de l'écologie, les considérations économiques et sociales, en cette période de crise, doivent nous inciter à trancher temporairement en faveur de la consommation et de l'emploi, donc de la fréquentation maximale des établissements de restauration. En cas d'interdiction de chauffage, les terrasses demeureront attractives l'été mais seront complètement désertées l'hiver, ce qui représentera un manque à gagner important pour les restaurateurs concernés et une raison supplémentaire de licencier leurs employés.

Le débat sur le chauffage des terrasses devrait, à mon avis, être rouvert dans quelques années, lorsque moins d'incertitudes pèseront sur notre marché de l'emploi. Enfin, un délai de quelques années laissera aux patrons de cafés et restaurants la possibilité de se préparer à une nouvelle réglementation éventuelle.