Invité à intervenir lors de la séance de clôture des UE du Medef, François Bayrou savait qu'il allait affronter une assistance plutôt sceptique. En homme qui sait au besoin caresser l'auditoire dans le sens du poil, il n'a pas manqué d'exploiter sa meilleure ressource, le RSA : "Quand un candidat se fait élire sur la promesse de baisser les prélèvements obligatoires de 4 points, et qu'il crée un nouvel impôt, les citoyens ont le sentiment que le contrat est rompu." Joli coup, avouons-le, en pleine croisade médiatique de Laurence Parisot contre la nouvelle mesure. Mais au lieu du tonnerre d'applaudissements qu'il attendait, c'est une belle douche froide qu'a prise François Bayrou, car il n'avait pas atteint le mot "promesse" que déjà la salle le sifflait !
Le clou de l'histoire est qu'au moment précis où il décochait sa petite phrase, Laurence Parisot était au téléphone avec le président de la République. Revenue sur la tribune, elle s'est excusée : "C'était quelqu'un qui se doutait peut-être qu'il nous manquait, qu'on parlait de lui et qui, à ce moment-là, voulait absolument m'avoir au téléphone. Vous avez compris de qui je parle et il vous salue." Et elle a ajouté, sous les applaudissements nourris de la salle : "Il m'a dit que le RAS (sic), on allait bientôt en reparler ensemble !"
Crédit photographique : François à l'Imprévu
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