La première journée de la visite de Benoît XVI s'est achevée à l'église Notre-Dame hier soir. Je laisse aux médias le débat sur la laïcité réveillé par cette visite (sur lequel je partage l'avis de Patrice Vuillard). En tant qu'habitant du 4ème, je préfère décrire l'atmosphère exceptionnelle qui a régné dans mon quartier l'espace de ces quelques heures...
Disons tout de suite qu'il est impossible de "rater" l'événement. Toute l'après-midi, le bruit des hélicoptères a fait vibrer les fenêtres, et on sent une fébrilité inhabituelle dans la rue ; un peu comme à l'arrivée du Tour de France... La première étrangeté qu'on rencontre en s'approchant de Notre-Dame, ce sont ces deux cordons de gendarmes au garde-à-vous qui bordent la rue dégagée :


Je me demande comment ils font pour rester raides comme des lampadaires pendant plusieurs heures, d'autant qu'il ne fait pas chaud ! Bon, il faut reconnaître qu'ils ne sont pas aussi stricts que les gardes de la reine d'Angleterre : j'en ai vu un se gratter le nez furtivement, et un autre réajuster son képi alors que je le visais avec mon appareil photo !
Bien sûr, la foule est déjà dense bien avant d'atteindre le parvis de la cathédrale. Elle se presse sur les barrières, pointe aux fenêtres de l'Hôtel-Dieu, grimpe aux murs et aux arbres...

Comment vous décrire la forêt de bras tendus vers le ciel lorsque le pape apparaît sur l'écran géant ? Comment vous décrire la clameur qui s'élève lorsqu'il se présente à la foule en sortant de la cathédrale ? Même en photo, ça passe mal !

Pour s'assurer de la bonne santé de tout le monde, on a installé un véritable QG médical dans la rue de Lutèce (derrière le marché aux fleurs) :

J'ai été frappé par la jeunesse de l'assistance. Il m'a semblé qu'elle était principalement composée de jeunes adolescents. C'est peut-être la raison pour laquelle l'ambiance était si décontractée :
Et le pape ? Eh bien, puisque je n'ai pas réussi à le photographier, je vous recommande d'aller voir la jolie photo "maison" prise par Emmanuel.